CHAPITRE IX.


Viabilité de la France ; voies de communication. — Fleuves et rivières navigables et flottables ; canaux ; communications par les voies maritime et fluviale avec les pays étrangers. — Routes de terre ; liaison des routes françaises avec celles des pays étrangers. — Chemins de fer ; liaison des chemins de fer avec ceux des pays étrangers. — Postes et Télégraphes.

125. Voies de communication. — On entend par viabilité générale d'un pays toutes les voies qui servent à faciliter les communications d'un point à un autre. La France possède trois sortes de voies de communication : 1° les voies d'eau, qui comprennent les rivières et les canaux ; 2° les routes de terre, qui sont les premières dont on a fait usage ; 3° les chemins de fer, qui sont plus récents. Des voies de communication d'un autre genre sont les postes et les télégraphes, qui transmettent la pensée d'une extrémité du pays à l'autre.

126. Fleuves et rivières navigables et flottables. — Environ cent cinquante fleuves ou rivières navigables et flottables arrosent la France et facilitent le transport de ses nombreux produits. Leur étendu est de 9,500 kilomètres.

Fleuves et rivières tributaires de la mer du Nord. — La Moselle est flottable du pont de la Vierge, au-dessus d'Épinal (Vosges), jusqu'au port de Frouard, pendant 130 kilomètres, et navigable pendant 32 kil. depuis le port de Frouard jusqu'à sa sortie de France (Meurthe-et-Moselle) en Alsace-Lorraine. — La Meurthe est flottable à partir du confluent de la Fave jusqu'à Nancy (Meurthe-et-Moselle, pendant 111 kil., et navigable pendant 12 kil. depuis Nancy jusqu'à son confluent dans la Moselle. — La Meuse est navigable pendant 233 kil. depuis Verdun (Meuse) jusqu'à sa sortie de France (Ardennes) en Belgique. — La Sambre est navigable pendant 54 kil. depuis Landrecies jusqu'à sa sortie de France (Nord) en Belgique. — L'Escaut est navigable pendant 63 kil. depuis Cambrai jusqu'à sa sortie de France (Nord) en Belgique. — La Lys est navigable pendant 73 kil. depuis Aire (Pas-de-Calais) jusqu'à sa sortie de France (Nord) en Belgique. — La Scarpe est navigable pendant 67 kil. depuis Saint-Nicolas, près d'Arras (Pas de Calais), jusqu'à son confluent avec l'Escaut (Nord).

Fleuves et rivières tributaires de la Manche. — La Seine est navigable à partir du pont de Méry (Aube) jusqu'à la mer (Seine-Inférieure), pendant 554 kilomètres. — L'Oise est navigable depuis Chauny (Aisne) jusqu'à son confluent (Seine-et-Oise), pendant 103 kil. — L'Aisne est flottable de Mouzon à Vouziers (Ardennes), pendant 40 kil. ; elle est navigable de Château-Porcien (Ardennes) jusqu'à son confluent (Oise), pendant 58 kil. — La Marne est navigable à partir du pont de Saint-Dizier (Haute-Marne) jusqu'à son confluent (Seine), pendant 361 kil. — L'Aube est flottable depuis Brienne-la-Ville, pendant 61 kil. ; elle est navigable depuis Arcis-sur-Aube jusqu'à son confluent (Aube), pendant 45 kil. — L'Yonne est flottable à partir du pertuis d'Armes (Nièvre), pendant 78 kil. ; elle est navigable depuis Auxerre (Yonne) jusqu'à son confluent (Seine-et-Marne), pendant 119 kil. — L'Eure est navigable depuis Saint-Georges (Eure) jusqu'à son confluent, pendant 88 kil. — L'Orne est navigable depuis Caen (Calvados) jusqu'à la mer, pendant 16 kil. — La Rance est navigable depuis les limites des Côtes-du-Nord, pendant 17 kil.

Fleuves et rivières tributaires de la mer de France (océan Atlantique). — Le Blavet est navigable depuis Hennebon (Morbihan), pendant 14 kilomètres. — La Vilaine est navigable à partir de Cesson, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), jusqu'à la mer (Morbihan), pendant 145 kil. — La Loire est flottable depuis Vorey (Haute-Loire), pendant 75 kil. ; elle est navigable à partir de Saint-Just (Loire) jusqu'à la mer (Loire-Inférieure), pendant 770 kil. — La Mayenne est navigable à partir du vieux pont de Laval (Mayenne) jusqu'à son confluent (Maine-et-Loire) pendant 99 kil. — La Sarthe est navigable depuis Le Mans (Sarthe) jusqu'à son confluent (Maine-et-Loire), pendant 126 kil. — Le Loir est flottable à partir du moulin de la Pointe, au-dessous de la commune de La Chartre (Sarthe), pendant 16 kil. ; il est navigable du pont de Coëmont jusqu'à son confluent (Maine-et-Loire), pendant 114 kil. — L'Allier est flottable depuis Saint-Arcons jusqu'à Fontanes (Haute-Loire), pendant 44 kil. ; il est navigable depuis Fontanes jusqu'à la Loire (Nièvre), pendant 246 kil. — Le Loiret est navigable de 640 mètres au-dessus du pont de Saint-Mesmin à son confluent dans la Loire, pendant 4 kil. — Le Cher est flottable de Mazirac à Montluçon (Allier), pendant 17 kil. ; il est navigable à partir de Montluçon jusqu'à son confluent (Indre-et-Loire), pendant 212 kil. — La Creuse est flottable à partir du confluent de la Petite-Creuse (Creuse), pendant 132 kil. ; elle est navigable du pont de l'Auvernière jusqu'à son confluent (Indre-et-Loire), pendant 9 kil. — La Vienne est navigable depuis Châtellerault (Vienne) jusqu'à son confluent (Indre-et-Loire), pendant 75 kil. — La Sèvre Nantaise est navigable à partir du pont de Monnières (Loire-Inférieure) jusqu'à son confluent, pendant 21 kil. — La Sèvre Niortaise est navigable depuis Niort (Deux-Sèvres) jusqu'à la mer, pendant 66 kil.
La Charente est navigable depuis Montignac (Charente) jusqu'à la mer (Charente-Inférieure), pendant 192 kilomètres. — La Garonne est flottable depuis le pont du Roi (Haute-Garonne), pendant 86 kil. ; elle est navigable à partir du confluent du Salat jusqu'à la mer (Gironde), pendant 468 kil. — La Dordogne est flottable à partir de Saint-Projet (Corrèze) et navigable depuis la limite du département de la Corrèze jusqu'à la Gironde, pendant 347 kil. — L'Isle est navigable à partir du vieux pont de Périgueux (Dordogne), pendant 141 kil. — Le Lot est navigable depuis Entraigues (Aveyron) jusqu'à son confluent (Lot-et-Garonne), pendant 297 kil. — Le Tarn est navigable à partir du Saut du Sabot (Tarn) jusqu'à son confluent avec la Garonne (Tarn-et-Garonne), pendant 148 kil. — L'Ariége est flottable depuis la limite du département de la Haute-Garonne, pendant 9 kil. ; elle est navigable à partir de Cintegabelle, pendant 33 kil. — Le Gers est navigable depuis Auch, pendant 59 kil. — L'Adour est flottable depuis Aire (Landes), pendant 40 kil. ; il est navigable depuis Saint-Sever jusqu'à la mer (Basses-Pyrénées), pendant 125 kil. — Le gave de Pau est flottable à partir de la limite des Basses-Pyrénées pendant 103 kil. ; il est navigable à partir de Peyrehorade, pendant 8 kil.

Fleuves et rivières tributaires de la mer Méditerranée. — L'Aude est flottable à partir du pont de Quillan (Aude), pendant 137 kilomètres. — L'Hérault est navigable depuis la chaussée de Bessan (Hérault), pendant 14 kil. — Le Rhône est navigable à partir du hameau du Parc, commune de Sorgieu (Ain), pendant 497 kil. — L'Ardèche est flottable à partir du pont d'Aubenas (Ardèche), pendant 58 kil. — La Saône est flottable à partir du pont de Jonvelle (Haute-Saône), pendant 44 kil. ; elle est navigable à partir de Port-sur-Saône, pendant 366 kil. — Le Doubs est navigable à partir de Morteau-du-Saut-du-Doubs (Doubs), pendant 21 kil. — L'Ain est flottable à partir du pont de Navoy (Jura), pendant 69 kil. ; il est navigable à partir de Condes jusqu'au Rhône, pendant 88 kil. — L'Isère est navigable depuis Montmélian jusqu'au Rhône, pendant 167 kil. — La Drôme est flottable du confluent du Bez jusqu'au Rhône, pendant 70 kil. — La Durance est flottable depuis la commune de Saint-Clément (Hautes-Alpes) jusqu'au Rhône, pendant 254 kil.

127. Canaux. — La France possède plus de cent canaux, présentant une longueur totale de 4,900 kilomètres ; on peut les diviser en trois classes, savoir : 1° les canaux qui établissent des communications entre la Méditerranée et l'Océan ; 2° ceux qui font communiquer les fleuves ou les rivières de différents bassins ; 3° ceux qu'on a creusés dans l'intérieur des bassins.

Canaux des deux mers. — La dorsale de la France est franchie par quatre canaux, savoir : le canal du Midi, le canal du Centre, le canal de Bourgogne et le canal du Rhône au Rhin. Le canal du Midi, qu'on appelle aussi Canal du Languedoc ou des deux Mers, établit une connexion directe entre l'Océan et la Méditerranée. Il commence à la Garonne, à Toulouse, se dirige vers l'E. pour franchir le col de Naurouze entre Villefranche et Castelnaudary, prend la vallée de l'Aude à Carcassonne et débouche dans l'étang de Thau après un parcours de 240,983 mètres.
Le canal du Centre joint la Saône à la Loire. Il part de Châlons-sur-Saône, se dirige vers l'O. pour franchir la dorsale de la France entre les monts du Charollais et ceux de la Côte-d'Or. Ce canal finit par déboucher dans la Loire, à Digoin, après un parcours de 121,737 mètres.
Le canal de Bourgogne, en réunissant l'Yonne à la Saône, établit une troisième communication entre la Méditerranée et l'Océan. Il commence à la Roche-sur-Yonne, remonte la vallée de l'Armançon, franchit les monts de la Côte-d'Or, descend la vallée de l'Ouche par Dijon et débouche dans la Saône, à Saint-Jean-de-Losne, après un parcours de 242,044 mètres.
Le canal du Rhône au Rhin commence à Saint-Symphorien-sur-Saône, remonte ensuite le Doubs et établit la navigation de cette rivière capricieuse. Il quitte le Doubs pour franchir le col de Valdieu entre le Jura et les Vosges, entre en Alsace-Lorraine, prend l'Ill jusqu'au-dessous de Strasbourg et débouche dans le Rhin après un parcours de 322,718 mètres.

Canaux reliant les bassins. — Les canaux qui font communiquer les bassins sont ceux de Saint-Quentin, de la Sambre à l'Oise, des Ardennes, de la Marne au Rhin, du Nivernais, de Briare, d'Orléans et d'Ille-et-Rance.
Le canal de Saint-Quentin joint les bassins de l'Escaut, de la Somme et de la Seine. Il commence à Chauny, sur l'Oise, se dirige sur Saint-Quentin, franchit la ceinture du bassin de l'Escaut par un souterrain de 6,777 mètres et débouche dans l'Escaut à Cambrai, après un parcours de 97,180 mètres.
Le canal de la Sambre à l'Oise fait communiquer le bassin de la Seine à celui de la Meuse. Il commence à Landrecies, sur la Sambre, et finit à La Fère, sur l'Oise, après un parcours de 93,380 mètres.
Le canal des Ardennes établit une seconde communication entre la Meuse et la Seine. Il commence à Donchery, sur la Meuse, franchit les Ardennes occidentales au défilé du Chêne-Populeux et arrive à Neufchâtel, sur l'Aisne, après un parcours de 93,567 mètres.
Le canal de la Marne au Rhin établit la jonction des bassins de la Seine, de la Meuse et du Rhin, en traversant les bassins secondaires de l'Ornain, du Sarron et de la Zorn. Il commence au canal latéral à la Marne en aval de Vitry-le-François, se dirige vers l'E., franchit les deux Argonnes, entre en Alsace-Lorraine, où il traverse les Vosges, et arrive au Rhin près de Strasbourg après un parcours de 318,262 mètres.
Le canal du Nivernais joint l'Yonne à la Loire ; il commence au port de Decize, sur la Loire, se dirige vers le N., traverse les collines et les forêts du Morvand, pour déboucher dans l'Yonne, à Auxerre, après un trajet de 174,616 mètres.
Le canal de Briare fait communiquer la Loire au Loing, affluent de la Seine ; il commence à Briare, sur la Loire, et arrive à Montargis, après un trajet de 55,277 mètres.
Le canal d'Orléans, qui est à l'O. N. O. du précédent, fait aussi communiquer la Loire au Loing. Il commence à Combleux, sur la Loire, et arrive à Buges, après un parcours de 73,305 mètres.
Le canal d'Ille-et-Rance joint la Vilaine à la Rance. Il commence à Rennes et se prolonge jusqu'à l'écluse du Châtelier, sur la Rance, sur une longueur de 63,015 mètres.

Canaux intérieurs des bassins. — Parmi les canaux creusés dans l'intérieur des bassins, les uns sont latéraux aux cours d'eau non navigables ou d'une navigation longue, difficile ou souvent interrompue, les autres servent à faire communiquer les fleuves avec les affluents ou les affluents entre eux.
1° Les canaux latéraux sont ceux de la Somme, de l'Oise, de l'Aisne, de la Marne, de la Haute-Seine, du Loing, de la Loire et de la Garonne.
Le canal latéral à la Somme commence à Saint-Simon, sur le canal de Saint-Quentin, et se prolonge jusqu'à Froissy, sur une longueur de 53,904 mètres. La continuation de la navigation de la Somme a lieu en lit de rivière, avec dérivations, de Froissy à Saint-Valery, sur une longueur de 102,927 mètres. — Le canal latéral à l'Oise commence au canal de Manicamp, qui est un embranchement de celui de la Sambre à l'Oise, et se continue jusqu'à Janville, sur l'Oise, sur une longueur de 23,900 mètres ; il remplace 47,000 mètres en lit de rivière. — Le canal latéral à l'Aisne commence à l'écluse de Vieux (canal des Ardennes) et se prolonge jusqu'à Condé, sur l'Aisne, dans un parcours de 51,500 mètres. — Le canal latéral à la Marne commence à Vitry-le-François et se prolonge jusqu'à Dizy, sur une longueur de 63,510 mètres. — Le canal latéral de la Haute-Seine commence à Troyes et se prolonge jusqu'à Marcilly, sur une longueur de 43,728 mètres. — Le canal latéral du Loing commence à Montargis, sur le Loing, et se prolonge jusqu'à son confluent dans la Seine, à Saint-Mammès. — Le canal latéral à la Loire commence à Digoin, où débouche le canal du Centre, et se prolonge jusqu'à Briare, sur une longueur de 197,049 mètres. — Le canal latéral à la Garonne commence au bassin d'embouchure du canal du Midi et se prolonge jusqu'à Castets (Lot-et-Garonne), sur une longueur totale de 204,253 mètres.
2° Les principaux canaux qui font communiquer les fleuves avec leurs affluents ou les affluents entre eux sont ceux d'Aire à La Bassée, de la Deûle, de la Sensée, dans le bassin de l'Escaut ; de Saint-Maur, de l'Ourcq, de Saint-Denis et Saint-Martin, dans le bassin de la Seine ; du Berry, de Nantes à Brest, dans le bassin de la Loire ; d'Arles à Bouc, de Beaucaire, dans le bassin du Rhône.
Le canal d'Aire à la Bassée commence à Aire, sur la Lys, et se prolonge jusqu'au Bac-à-Beauvin, sur le canal de la Deûle, sur une longueur de 42,360 mètres. — Le canal de la Deûle, affluent de la Lys, commence au fort de la Scarpe, sur la Scarpe, et se prolonge jusqu'à la Lys, par Lille, sur une longueur de 65,656 mètres. — Le canal de la Sensée, affluent de l'Escaut, commence au bassin rond d'Étrun, sur l'Escaut, et se prolonge jusqu'à Courchelettes, sur la Scarpe, sur une longueur de 26,000 mètres. — Le canal de Saint-Maur rectifie le grand détour que fait la Marne à Saint-Maur (Seine) et abrége la navigation de 13 kilomètres. Il est composé d'un souterrain de 600 mètres et d'une partie en tranchée. Sa longueur totale est de 1,072 mètres. — Le canal de l'Ourcq, ancien affluent de la Marne, commence au port aux Perches (Aisne) et se prolonge jusqu'aux canaux de Saint-Denis et Saint-Martin, sur une longueur de 96,736 mètres. — Le canal Saint-Martin et celui de Saint-Denis, qui sont la continuation du canal de l'Ourcq, font communiquer la Seine sur deux points, en amont à Paris, en aval à Saint-Denis, et présentent une longueur totale de 11,200 mètres. — Le canal du Berry, qui fait communiquer le Cher et la Loire, se compose de trois branches : 1° la branche qui va de Rhimbé à Marseille-lez-Aubigny, sur la Loire ; 2° la branche de Rhimbé à Tours, sur la Loire ; 3° la branche de Rhimbé à Montluçon, sur le Cher. La longueur totale des trois branches est de 251,797 mètres. — Le canal de Nantes à Brest traverse quatre bassins et trois points de partage : les bassins de la Loire, de la Vilaine, du Blavet et de l'Aulne. Il commence à Nantes, sur la Loire, suit la vallée de l'Erdre, passe dans celle de l'Isac, remonte l'Oust, entre dans le haut de la vallée du Blavet, franchit les montagnes Noires et descend la vallée de l'Aulne jusqu'à la rade de Brest. Son parcours est de 360,694 mètres. — Le canal d'Arles à Bouc commence à Arles, sur le Rhône, et se prolonge jusqu'au port de Bouc (Méditerranée), sur une longueur de 47,338 mètres. — Le canal de Beaucaire commence en aval de Beaucaire, sur le Rhône, et se prolonge jusqu'à Aigues-Mortes, petit port situé près de la Méditerranée, sur une longueur de 50,200 mètres.

128. Communications par les voies maritime et fluviale avec les pays étrangers. — La multiplicité des fleuves et canaux qui sillonnent la France rend facile entre les différentes parties du territoire l'échange de leurs productions et de toutes espèces de marchandises. Ces voies de navigation fluviale mettent en outre la France en communication par plusieurs points avec les pays limitrophes : par l'Escat, la Sambre et la Meuse elle se relie à la Belgique et à la Hollande ; par la Moselle et les canaux de la Marne au Rhin et du Rhône au Rhin, à l'Alsace-Lorraine et à l'Allemagne.
La situation de la France sur deux mers facilite encore ses communications avec les pays les plus lointains. Sur ses côtes et à l'embouchure des fleuves se trouvent de grands ports de commerce : Dunkerque, sur la mer du Nord ; Rouen, sur la Seine ; Le Havre, à l'embouchure de la Seine ; Nantes, sur la Loire ; Saint-Nazaire, à l'embouchure de la Loire ; La Rochelle sur la mer de France ; Bordeaux, sur la Garonne ; Marseille sur la Méditerranée. Calais, Boulogne et Dieppe ont un service de paquebots à vapeur pour l'Angleterre. Du Havre partent régulièrement des paquebots pour l'Angleterre, Rotterdam, Hambourg et Saint-Pétersbourg. Marseille, par des paquebots réguliers, communique avec l'Italie, la Grèce, la Turquie, l'Égypte, l'Algérie et l'Espagne, c'est-à-dire avec les principaux ports de la Méditerranée et de la mer Noire. Le Havre, Brest, Saint-Nazaire, Bordeaux, Marseille, ont des départs réguliers pour les deux Amériques, les côtes occidentales et orientales d'Afrique, les côtes méridionales et orientales de l'Asie jusqu'au Japon.

129. Routes de terre. — Les routes de terre se divisent en routes nationales, routes départementales et chemins vicinaux.

Routes nationales. — Les routes nationales sont celles qui sont tracées et entretenues aux frais de l'État. Elles se subdivisent en première, seconde et troisième classe, selon leur largeur, qui est en moyenne de quinze mètres.
Ces routes parcourent la France dans tous les sens ; c'est par elles que la capitale communique avec le littoral et avec les pays limitrophes. Leur longueur totale est d'environ 35,000 kilomètres.
Voici la description des routes nationales les plus importantes :
La route de Paris à Maubeuge, passant par Dammartin (Seine-et-Marne), Nanteuil-le-Haudouin (Oise), Soissons, Laon et Vervins (Aisne) et Avesnes (Nord) ;
La route de Paris à Valenciennes, passant par Senlis, Compiègne et Noyon (Oise), Saint-Quentin (Aisne) et Cambrai (Nord) ;
La route de Paris à Lille, passant par Chantilly et Clermont (Oise), Amiens et Doullens (Somme), Arras et Lens (Pas-de-Calais).
La route de Paris à Calais, passant par Saint-Denis (Seine), Luzarches (Seine-et-Oise), Clermont (Oise), Amiens et Doullens (Somme), Saint-Pol et Saint-Omer (Pas-de-Calais) ;
La route de Paris au Havre, passant par Pontoise (Seine-et-Oise), Gisors (Eure), Rouen et Yvetot (Seine-Inférieure) ;
La route de Paris à Cherbourg, passant par Saint-Germain, Poissy et Mantes (Seine-et-Oise), Évreux (Eure), Lisieux, Caen et Bayeux (Calvados), Carentan et Valognes (Manche) ;
La route de Paris à Brest, passant par Versailles (Seine-et-Oise), Dreux (Eure-et-Loir), Mortagne et Alençon (Orne), Mayenne et Laval (Mayenne), Vitré et Rennes (Ille-et-Vilaine), Saint-Brieuc et Guingamp (Côtes-du-Nord), Morlaix (Finistère) ;
La route de Paris à Nantes, passant par Versailles et Rambouillet (Seine-et-Oise), Chartres et Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), Le Mans et La Flèche (Sarthe), Angers (Maine-et-Loire), Ancenis (Loire-Inférieure) ;
La route de Paris à Toulouse, passant par Étampes (Seine-et-Oise), Orléans (Loiret), Vierzon (Cher), Châteauroux (Indre), Limoges (Haute-Vienne), Brives (Corrèze), Cahors (Lot), Montauban (Tarn-et-Garonne) ;
La route de Paris à Bordeaux et Bayonne, se détachant à Orléans de celle de Paris à Toulouse et continuant par Blois (Loir-et-Cher), Tours (Indre-et-Loire), Châtellerault et Poitiers (Vienne), Ruffec, Angoulême et Barbezieux (Charente), Bordeaux et Bazas (Gironde), Mont-de-Marsan et Dax (Landes) ;
La route de Paris à Perpignan, passant par Fontainebleau et Nemours (Seine-et-Marne), Montargis et Briare (Loiret), Cosne, La Charité et Nevers (Nièvre), Moulins et Gannat (Allier), Riom, Clermont-Ferrand et Issoire (Puy-de-Dôme), Saint-Flour (Cantal), Marvejols (Lozère), Milhau (Aveyron), Lodève (Hérault), Narbonne (Aude) ;
La route de Paris à Lyon, Marseille et Nice, passant par Melun (Seine-et-Marne), Sens, Joigny, Auxerre et Avallon (Yonne), Saulieu (Côte-d'Or), Châlons et Mâcon (Saône-et-Loire), Villefranche et Lyon (Rhône), Vienne (Isère), Valence et Montélimar (Drôme), Orange et Avignon (Vaucluse), Aix et Marseille (Bouches-du-Rhône), Toulon et Antibes (Var) ;
La route de Paris à Besançon, se détachant à Langres de la route de Belfort et continuant par Gray (Haute-Saône) ;
La route de Paris à Belfort, passant par Provins (Seine-et-Marne), Nogent-sur-Seine, Troyes et Bar-sur-Aube (Aube), Chaumont et Langres (Haute-Marne), Vesoul et Lure (Haute-Saône) ;
La route de Paris à Nancy, passant par Coulommiers (Seine-et-Marne), Sézanne et Vitry-le-François (Marne), Saint-Dizier (Haute-Marne), Bar-le-Duc (Meuse) et Toul (Meurthe-et-Moselle) ;
La route de Paris à Montmédy passant par Meaux (Seine-et-Marne), Château-Thierry (Aisne), Reims (Marne), Rethel, Mézières et Sedan (Ardennes) ;
Indépendamment des routes principales, il existe entre les villes importantes de nombreuses routes intermédiaires, telles que celle de Lille à Dunkerque et à Calais, de Rennes à Saint-Malo et à Lorient, de Poitiers à La Rochelle, de Bordeaux à Toulouse et à Montpellier, d'Avignon à Nîmes et à Montpellier, de Grenoble à Chambéry, de Lyon à Chambéry, etc.

Routes départementales. — Les routes départementales sont tracées et entretenues aux frais des départements ; elles mettent en communication les arrondissements et les chefs-lieux de canton de chaque département. Leur nombre est de plus de seize cents, et leur développement total d'environ 45,000 kilomètres.

Chemins vicinaux. — On donne le nom de chemins vicinaux aux voies secondaires qui ne sont classées ni comme routes nationales ni comme routes départementales. Les chemins vicinaux déclarés de grande communication reçoivent des subventions des fonds départementaux ; les autres sont exclusivement entretenus par les communes ou ne reçoivent de subventions qu'exceptionnellement. Les chemins vicinaux de grande communication présentent un développement qui n'est pas de moins de 75,000 kilomètres. Les chemins vicinaux ordinaires en état de viabilité se développent sur une longueur d'au moins 98,000 kilomètres.

130. Liaison des routes françaises avec celles des pays étrangers. — Les routes de Maubeuge, de Valenciennes et de Lille conduisent en Belgique, en Hollande et en Allemagne, par Courtray, Mons et Namur ; celles de Calais et du Havre, en Angleterre à travers la Manche ; celles de Bayonne et de Perpignan, en Espagne par Irun à l'ouest, et par Figuières à l'est ; celle de Lyon, en Suisse par Genève ou en Italie par le mont Cenis et Turin ; celle de Nice, en Italie par le chemin de la Corniche et Gênes ; celle de Besançon, en Suisse par Neufchâtel ; celle de Belfort, en Alsace-Lorraine et en Suisse par Mulhouse et Bâle ; celle de Nancy, dans l'Alsace-Lorraine et en Allemagne par Strasbourg et Baden ; celle de Montmédy, dans le Luxembourg et en Allemagne par Arlon et Trèves.

131. Chemins de fer. — Les chemins de fer rapprochent, par leur grande vitesse, toutes les distances et multiplient les relations entre les diverses nations d'un même continent. Paris est le centre du grand réseau des chemins de fer français. Cinq lignes principales partent de cette capitale et se prolongent jusqu'à nos frontières de terre ou de mer. Un sixième réseau complète dans le Midi le service général des chemins de fer. Les embranchements que projettent ces grandes artères complètent un réseau qui présente un développement de plus de 16,000 kilomètres.

Chemins de fer du Nord. — La ligne principale du chemin de fer du Nord se dirige de Paris sur la Belgique par Saint-Denis, Creil, Clermont, Amiens, Arras, Douai, Lille, Roubaix et Mouscron. — Les embranchements de gauche sont : 1° de Creil à Gournay, par Beauvais ; 2° d'Amiens à Rouen, par Forge-les-Eaux ; 3° d'Amiens à Calais, par Longpré, Abbeville et Boulogne ; 4° de Longpré au Tréport, par Eu ; 5° d'Arras à Dunkerque, par Béthune et Hazebrouck ; 6° d'Hazebrouck à Calais, par Saint-Omer. — Les embranchements de droite sont : 1° d'Aubervilliers à Hirson, par Dammartin, Crépy, Villers-Cotterets, Soissons, Laon et Vervins ; 2° de Soissons à Reims ; 3° de Saint-Denis à Creil, par Chantilly ; 4° de Chantilly à Crépy, par Senlis ; 5° de Creil à Erquelines, par Compiègne, Noyon, Tergnier, Saint-Quentin, Busigny, Landrecies, Aulnoye et Maubeuge ; 6° de Tergnier à Amiens ; 7° de Busigny à Somain, par Cambrai ; 8° d'Aulnoye à Hirson, par Avesnes ; 9° d'Aulnoye à Valenciennes ; 10° de Douai à Valenciennes et Quiévrain.

Chemins de fer de l'Ouest. — Le chemin de fer de l'Ouest se partage en deux lignes, celle de Bretagne et celle de Normandie.
La ligne de Bretagne, ou de Paris à Brest, passe par Versailles, Saint-Cyr, Rambouillet, Chartres, Nogent-le-Rotrou, Le Mans, Laval, Vitré, Rennes, Saint-Brieuc, Guingamp, Morlaix et Landerneau. — Les embranchements de gauche sont : 1° du Mans à Angers, par Sablé ; 2° de Rennes à Redon ; 3° de Saint-Brieuc à Loudéac. — Les embranchements de droite sont : 1° de Saint-Cyr à Granville, par Dreux, L'Aigle, Argentan, Flers et Vire ; 2° du Mans à Mézidon, par Alençon et Argentan ; 3° de Laval à Mayenne ; 4° de Vitré à Fougères ; 5° de Rennes à Saint-Malo.
La ligne de Normandie, ou de Paris au Havre, passe par Poissy, Mantes, Vernon, Saint-Pierre-du-Vauvray, Rouen, Malaunay, Yvetot, Beuzeville et Harfleur. — Les embranchements de gauche sont : 1° de Mantes à Cherbourg, par Évreux, Conches, Serquigny, Bernay, Lisieux, Mézidon, Caen, Bayeux, Lison et Valognes ; 2° de Conches à L'Aigle ; 3° de Serquigny à Pont-Audemer et à Rouen, par Elbeuf ; 4° de Lisieux à Trouville, par Pont-l'Évêque ; 5° de Pont-l'Évêque à Honfleur ; 6° de Lison à Saint-Lô ; 7° de Saint-Pierre-du-Vauvray à Louviers. — Les embranchements de droite sont : 1° d'Asnières à Neufchâtel sur Dieppe, par Argenteuil, Pontoise, Gisors et Gournay ; 2° de Vernon ou du Pont-de-l'Arche, à Gisors ; 3° de Malaunay à Dieppe ; 4° de Beuzeville à Fécamp.

Chemins de fer de Paris à Orléans et ses prolongements. — La ligne principale du chemin de fer d'Orléans et ses prolongements, de Paris à Bordeaux, passe par Brétigny, Étampes, Orléans, Blois, Tours, Châtellerault, Poitiers, Ruffec, Angoulême, Coutras, Libourne. — Les embranchements de gauche sont : 1° d'Orléans à Agen, par Vierzon, Issoudun, Châteauroux, Limoges, Périgueux, Monsempron, Libos ; 2° de Tours à Nevers, par Vierzon et Bourges ; 3° de Bourges à Gannat, par Saint-Amand et Montluçon ; 4° de Poitiers à Moulins, par Montmorillon, Guéret et Montluçon ; 5° de Coutras à Périgueux ; 6° de Périgueux à Toulouse, par Brives, Capdenac, Lexos et Tessonières ; 7° de Monsempron à Libos et Cahors ; 8° de Brives à Tulle ; 9° de Lexos à Montauban ; 10° de Capdenac à Rodez ; 11° de Capdenac à Arvant, par Aurillac ; 12° de Tessonières à Alby. — Les embranchements de droite sont : 1° de Brétigny à Tours, par Dourdan, Châteaudun et Vendôme ; 2° de Tours au Mans, par Aubigné ; 3° d'Aubigné à La Flèche ; 4° de Tours à Landerneau, par Saumur, Angers, Ancenis, Nantes, Redon, Vannes, Auray, Lorient, Quimper et Châteaulin ; 5° d'Auray à Pontivy ; 6° de Nantes à La Rochelle, par La Roche-sur-Yon ; 7° d'Angers à Niort, par Chollet et Bressuire ; 8° de Bressuire aux Sables-d'Olonne, par La Roche-sur-Yon ; 9° de Poitiers à La Rochelle et à Rochefort, par Niort ; 10° d'Angoulême à Rochefort, par Cognac et Saintes.

Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. — La ligne principale de Paris à Lyon et à la Méditerranée passe par Villeneuve-Saint-Georges, Melun, Moret, Montereau, Sens, La Roche, Joigny, Tonnerre, Dijon, Beaune, Chagny, Châlons-sur-Saône, Mâcon, Villefranche, Lyon, Saint-Rambert, Valence, Livron, Montélimar, Orange, Sorgues, Avignon, Tarascon, Arles, Marseille, Toulon, Cannes, Nice, Monaco, Menton. — Les embranchements de gauche sont : 1° de Nuits-sous-Ravières à Châtillon-sur-Seine ; 2° de Dijon à Belfort, par Auxonne, Dôle, Besançon, Baume-les-Dames, Montbéliard ; 3° d'Auxonne à Gray ; 4° de Dôle à Pontarlier, par Mouchard ; 5° de Montbéliard à Delle ; 6° de Mouchard à Salins ; 7° de Châlons-sur-Saône à Dôle ; 8° de Mâcon à Bellegarde, par Bourg et Ambérieux ; 9° de Bourg à Vesoul, par Lons-le-Saunier, Mouchard et Besançon ; 10° de Lyon à Modane, par Ambérieux, Aix-les-Bains, Chambéry et Saint-Jean-de-Maurienne ; 11° d'Aix-les-Bains à Annecy ; 12° de Lyon à Grenoble, par Bourgoin et Rives ; 13° de Saint-Rambert à Grenoble, par Rives ; 14° de Valence à Chambéry, par Saint-Marcellin et Grenoble ; 15° de Livron à Crest ; 16° de Sorgues à Carpentras ; 17° d'Avignon à Cavaillon ; 18° de Rognac à Manosque, par Aix ; 19° des Arcs à Draguignan ; 20° de Cannes à Grasse. — Les embranchements de droite sont : 1° de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis, par Corbeil ; 2° de Moret à Lyon, par Montargis, Gien, Cosne, Nevers, Moulins, Saint-Germain-des-Fossés, Roanne, Tarare ; 2° de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes, par Gannat, Riom, Clermont-Ferrand, Issoire, Arvant, Brioude, Langogne, Alais ; 4° de Saint-Germain-des-Fossés à Vichy ; 5° de Roanne au Puy, par Saint-Étienne ; 6° de Saint-Étienne à Lyon ; 7° de Clermont-Ferrand à Thiers ; 8° de La Roche à Clamecy, par Auxerre ; 9° de Chagny à Nevers, par le Creuzot ; 10° de Mâcon à Moulins, par Cluny et Charolles ; 11° de Saint-Rambert à Annonay ; 12° de Livron à Privas ; 13° de Tarascon à Cette, par Beaucaire, Nîmes, Montpellier, Lunel ; 14° d'Arles à Ganges, par Lunel.

Chemins de fer de l'Est. — Le chemin de fer de l'Est se partage en deux lignes, de Paris à Avricourt et de Paris à Belfort.
La ligne de Paris à Avricourt passe par Noisy-le-Sec, Meaux, Château-Thierry, Épernay, Châlons-sur-Marne, Vitry-le-François, Blesmes, Bar-le-Duc, Commercy, Toul, Frouard, Nancy et Lunéville. — Les embranchements de gauche sont : 1° d'Épernay à Montmédy, par Reims, Rethel, Mézières et Sedan ; 2° de Reims à Tergnier, par Laon ; 3° de Mézières à Hirson ; 4° de Mézières à Givet ; 5° de Châlons-sur-Marne à Verdun ; 6° de Frouard à Pagny, par Pont-à-Mousson. — Les embranchements de droite sont : 1° de Lunéville à Saint-Dié ; 2° d'Avricourt à Cirey.
La ligne de Paris à Belfort passe par Noisy-le-Sec, Flamboin, Nogent-sur-Seine, Troyes, Bar-sur-Aube, Chaumont, Langres, Chalindrey, Vesoul et Lure. — Les embranchements de gauche sont : 1° de Gretz à Coulommiers ; 2° de Chaumont à Neufchâteau ; 3° de Chaumont à Blesmes, par Joinville et Saint-Dizier ; 4° de Port-d'Atelier à Nancy, par Épinal ; 5° d'Épinal à Remiremont. — Les embranchements de droite sont : 1° de Flamboin à Montereau ; 2° de Troyes à Chaumont, par Bar-sur-Seine et Châtillon-sur-Seine ; 3° de Chalindrey à Gray.

Chemin de fer du Midi. — La ligne principale du chemin de fer du Midi joint les deux mers, de Bordeaux à Cette, par Langon, Agen, Montauban, Toulouse, Castelnaudary, Carcassonne, Narbonne, Béziers, Agde. — Les embranchements de gauche sont : 1° de Castelnaudary à Carmaux, par Castres et Alby ; 2° de Béziers à Montpellier, par Pézénas ; 3° de Béziers à Estréchoux ; 4° d'Agde à Lodève. — Les embranchements de droite sont : 1° de Bordeaux à Hendaye, par Lamothe, Morcenx, Dax, Bayonne ; 2° de Lamothe à Arcachon ; 3° de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre, par Mont-de-Marsan et Tarbes ; 4° de Dax à Pau, par Orthez ; 5° de Langon à Bazas ; 6° d'Agen à Tarbes, par Auch ; 7° de Toulouse à Bayonne, par Montrejean, Tarbes, Pau, Orthez ; 8° de Toulouse à Foix ; 9° de Narbonne à Port-Vendres, par Perpignan.

132. Liaison des chemins de fer avec ceux des pays étrangers. — Le chemin de fer du Nord communique : 1° avec la Belgique, l'Allemagne et les pays du Nord, par Maubeuge, Namur, Liége, Aix-la-Chapelle et Cologne ; 2° avec la Belgique et la Hollande, par Maubeuge ou Valenciennes, Mons, Bruxelles et Anvers ; 3° avec la Belgique et la mer du Nord, par Lille, Gand, Bruges et Ostende ; 4° avec l'Angleterre, par Boulogne et Calais.
Le chemin de fer de l'Ouest communique : 1° avec l'Angleterre, par le Havre et Dieppe ; 2° avec Rotterdam et Hambourg, par le Havre ; 3° avec les États-Unis, par le Havre et Brest.
Le chemin de fer d'Orléans communique : 1° avec les Antilles, Panama et le Mexique, par Saint-Nazaire ; 2° avec le Portugal, le Brésil et la Plata par Bordeaux.
Le chemin de fer de Lyon et Méditerranée communique : 1° avec la Suisse, par Pontarlier et Neuchâtel ; par Bellegarde et Genève ; 2° avec l'Italie, par le tunnel du mont Cenis et Turin ; par Nice et Gênes, en suivant les côtes de la Méditerranée.
Le chemin de fer de l'Est communique : 1° avec le Luxembourg par Montmédy et Arlan ; avec l'Alsace-Lorraine et l'Allemagne, par Pagny, Metz et Forbach ; 2° avec l'Alsace-Lorraine, l'Allemagne et les pays de l'Orient, par Avricourt, Strasbourg, Stuttgartd, Munich et Vienne ; 3° avec l'Alsace-Lorraine et la Suisse, par Belfort, Mulhouse et Bâle.
Le chemin de fer du Midi communique avec l'Espagne par Hendaye, Irun et Saint-Sébastien.

133. Postes et Télégraphes. — Le commerce, autant que les relations particulières, tirent un immense avantage des postes et des télégraphes.
L'administration des postes se charge des lettres, des imprimés, des papiers de commerce, des échantillons, de l'argent envoyé en espèces ou par mandats, etc. Elle est représentée dans chaque département par un directeur, et quelquefois deux contrôleurs et un receveur principal. Chaque canton et de nombreuses communes ont un bureau de poste. Des conventions postales conclues avec les principaux États de l'Europe facilitent le transport des correspondances françaises dans tous les pays étrangers.
L'administration des télégraphes exploite maintenant un réseau de plus de 30,000 kilomètres. Tout particulier peut envoyer des dépêches : on en évalue le nombre à trois millions par an. Les sept onzièmes des localités desservies par la poste ont aussi des bureaux de télégraphie. De ces bureaux, les uns fonctionnent même la nuit, d'autres seulement le jour, d'autres enfin pendant une partie de l'année, suivant l'importance et les besoins des localités. Le réseau télégraphique de la France est en communication directe avec l'Algérie et l'Amérique du Nord, par des câbles sous-marins. Il se relie aux divers États de l'Europe et au monde entier par correspondance.

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